Face à la frénésie du Black Friday et ses impacts, 20 entreprises de l’économie circulaire lancent le mouvement Share Friday, porté par Geev et HomeExchange. L’objectif ? Transformer cette journée de surconsommation en un moment dédié à une consommation durable et accessible. Dès le 25 novembre 2024, une plateforme mettra en avant les acteurs engagés, pour promouvoir la seconde main, le partage et le réemploi. Et hop, voilà une belle alternative pour consommer autrement. On vous explique !
Le Share Friday : une alternative à la surconsommation aux effets néfastes
Si l’inflation en France a ralenti ces derniers mois (1,2 % en octobre 2024 selon l’Insee), les préoccupations liées au pouvoir d’achat restent d’actualité pour 51 % des Français. Les consommateurs se tournent alors vers des solutions économiques variées, comme les produits de marques distributeurs, les marketplaces ultra low-cost ou encore les plateformes de revente et de location. Ces alternatives permettent d’alléger les budgets familiaux, mais malheureusement participent aussi à une dynamique de surconsommation.
Alors, si certains prônent le boycott des grandes opérations promotionnelles qui entraînent obsolescence programmée, exploitation des ressources naturelles, production de déchets en masse, et parfois même endettement des ménages, le Share Friday propose une alternative : encourager une consommation éthique, sans culpabilisation ni sacrifice. Cette initiative concilie le « mieux-consommer » et le respect du pouvoir d’achat.
Le défi : rendre la consommation responsable accessible
Le baromètre GreenFlex (ADEME 2024) révèle que 55 % des Français limitent déjà leurs achats de produits neufs, et 65 % ajustent leurs habitudes en choisissant des enseignes plus responsables. Ces chiffres montrent un réel intérêt pour des pratiques plus durables. Cependant, la consommation auprès de marques éthiques reste perçue comme un luxe réservé à ceux qui peuvent se le permettre.
En effet et de manière plus générale, acheter mieux nécessite souvent plus de temps, de recherche et d’argent. Ainsi, le choix responsable est trop souvent un privilège. Il est donc crucial de transformer ces perceptions pour faire de la consommation durable une norme, et non une exception.
Share Friday : transformer le Black Friday en opportunité
Face à ces constats, le mouvement Share Friday propose de repenser le Black Friday pour en faire un vecteur de sensibilisation et de transition vers une économie plus responsable. En d’autres mots, c’est un Black Friday plus sensé, où les promotions ne sont pas des incitations à l’achat compulsif, mais des occasions de promouvoir des choix de consommation plus justes et éclairés. L’idée est simple : réunir des marques engagées pour proposer des alternatives durables et accessibles, tout en captant l’attention des consommateurs au moment où leurs comportements d’achat sont les plus réceptifs.
Le Share Friday, organisé dès le 25 novembre prochain, s’appuie sur une approche concrète et collaborative. Les entreprises partenaires concernées sont 900.Care, Articonnex, BeneBono, belOOp, Campsider, DressLike, Getaround, HomeCycle, Kidibam, Le Closet, Les Biens en Commun, Lib&Lou, Lokki, Murfy, Mytroc, SwapTheRoad, Willy anti-gaspi, et youzd. Elles partagent les mêmes valeurs, proposent un large éventail de pratiques responsables sur des secteurs d’activité variés, de l’équipement de la maison au voyage, en passant par la mode et l’alimentaire.
Ainsi, plutôt que de pousser à l’achat compulsif, l’événement vise à promouvoir des pratiques comme :
- La seconde main, idéale pour des meubles ou des équipements de qualité à prix réduit.
- L’échange ou la location, pour des besoins ponctuels, comme des équipements sportifs ou électroniques.
- Le don et le recyclage, permettant d’offrir une seconde vie aux objets inutilisés.
- Les produits durables, innovants et sans superflu, pour répondre aux besoins essentiels tout en limitant l’impact environnemental.
Un modèle alternatif à construire ensemble
Le Share Friday ne prétend pas être une solution miraculeuse aux défis écologiques et sociaux. Cependant, il démontre qu’il est possible de concilier consommation responsable et satisfaction des besoins individuels, même en période de forte pression commerciale. En mobilisant les marques, en éduquant les consommateurs et en rendant les choix durables plus visibles, cet événement aspire à initier un vrai changement.
Bien sûr, il ne s’agit pas de culpabiliser ! Mais bien de montrer qu’une autre voie est possible : celle où le pouvoir d’achat se conjugue avec le respect des ressources et des individus. Et si, cette année, vous transformiez le Black Friday en une opportunité de consommer autrement ?
Ensemble, faisons de ce rendez-vous un moment de partage et d’engagement collectif !